Les Ponts
- Pour comprendre notre cité, il faut établir une distinction entre les endroits où il n’y avait plus de cours d’eau et ceux où réellement un pont franchit la rivière. Les premiers résultent de la canalisation ou le comblement qui ne laisse plus apparaitre de cours d’eau. Les seconds se limitent à la Vesdre, dans son cours à travers la ville, venant de Dolhain vers Pepinster.
- La plupart de nos ponts ne sont pas revêtus de plaques indicatrices ni de mention, si fréquente ailleurs, donnant le nom de la rivière : «la Vesdre». Ils n’ont donc pas de noms, ou portent la dénomination de la rue qui les franchit ; cela est le cas le plus fréquent.
Enumérons nos ponts d’Est en Ouest :
- Exclusivement destinée aux piétons, elle franchissait la Vesdre entre la rue
David et la jonction de la rue Cerexhe et de la rue Saucy. Les récentes
démolitions dans ce quartier, sur les deux rives de la Vesdre avaient
complètement dégagé ce pont.
- Par le passé, en partant de la rue David , on s'engouffrait sous la voute d'un
immeuble , arvâ, pour gagner la passerelle.Son nom est dû à la fabrique
Dicktus qui était établie, ru Davis au 19°siècle.- Revenons à notre pont Diktus qui bien qu’étant une passerelle s’est toujours appelée pont : peut-être est-ce parce qu’elle justifiait un arrêt du tram 1, à une époque où la rue David n’était pratiquement qu’usines textiles et que la rue Jules Cerexhe, comportant les arrières bâtiments de ces mêmes usines était, pour le reste, à part quelques maisons d’habitation très anciennes, constituées de magasins alimentant toute cette industrie, notamment Matelgro, matériel électrique pour les usines, situé place Saucy.
Photo prise de la passerelle Diktus en direction de l’église Saint Antoine
- Il ne reste actuellement pratiquement plus rien de ce qui est visible sur ce
cliché. A droite, nous avons l’arrière d’une des usines de la rue David (en
temps-là), il s’agit de la fabrique Diktus, qui a donné son nom au
« pont » qui était réservé aux piétons, nombreux à l’époque et à
gauche des bâtiments de la place Saucy (disparue depuis) et de la rue du même
nom, dont quelques maisons anciennes subsistent encore.
- Dans le passé la firme Matelgro, bien connue, était établie place Saucy, bien
située pour alimenter en matériel électrique les usines nombreuses à cet
endroit. Aussi connu des spécialistes en radio, rue Saucy, s'était établi un
marchand de matériel radio, qui vendait toutes les pièces détachées, dont,
notamment, les radio-amateurs étaient très friands et les bricoleurs,
pouvaient aussi trouver là des accessoires à utiliser pour toutes sortes de
montages.
- Ce genre de magasins de petites pièces, souvent sans grande valeur, semble
avoir disparu. Pendant tout un temps les amateurs ont pu se fournir chez Tandy,
rue du Collège, mais ce commerce qui était très bien fourni en « petit
matériel introuvable » a aussi disparu
Peut-être le bâtiment situé en plein centre des deux photos
pourrait-il être un survivant de ’75 ? C’est possible.
Plan de 1674, où nous remarquons l'emplacement du ruisseau de Dison, grossi des sources de pisseroule,passant près des Foxhalles, pour se jeter dans la vesdre au Pont Diktus devenu Parotte
Pont ParottePlan de 1674, où nous remarquons l'emplacement du ruisseau de Dison, grossi des sources de pisseroule,passant près des Foxhalles, pour se jeter dans la vesdre au Pont Diktus devenu Parotte
- Dans le cadre de l’aménagement des bords de la Vesdre et de la pénétration dans
la ville, le pont Diktus s’avérait insuffisant à la circulation; la
Vesdre sera donc franchie désormais par un pont d’une largeur de 21 mètres,
permettant une circulation de quatre bandes, entre la rue David élargie et le
quartier St-Antoine, Cerexhe, Saucy, en pleine transformation.
- Ouvert à la circulation le 4 mars 1982, il fut inauguré solennellement le 22
juin 1982 : il avait reçu en date du 28 janvier 1980, de la part du
conseil communal de Verviers, l’appellation de « Pont Parotte », en
souvenir du bourgmestre de ce nom dont le souvenir fut évoqué au cours de la
cérémonie d’inauguration, en présence de la veuve et du fils du défunt, du
ministre des Travaux Publics, M. Olivier, et de nombreuses autorités.
Une biographie du titulaire de ce pont s’impose.
- Né à Verviers le 16 juillet 1922, il y mourut trop tôt, en pleine activité, le
1er février 1978.
Embrassant d’abord une carrière modeste d’agent au service des eaux de la Ville
de Verviers, il lui déplaît de stagner dans cet emploi et visant plus haut, il
fréquente avec opiniâtreté et succès les cours de l’Institut Vandervelde (École
ouvrière supérieure) à Bruxelles, d’où il sort muni du diplôme d’assistant
social.
Attiré par la vie politique, il siégera au Conseil communal de Verviers depuis
sa première élection le 17 janvier 1959, et ses trois réélections en 1965, 1971
et 1977.
Échevin de l’Etat-Civil et des œuvres sociales, puis de la Famille et de la Jeunesse, et premier Échevin, il accède bientôt au mayorat. .
- Entretemps, il avait succédé à Martin Boutet, de Theux, comme secrétaire fédéral de l’Union socialiste et comme Sénateur à Pierre Miessen, s’intéressant particulièrement à la haute Assemblée, aux problèmes du logement.
- Sur le plan communal, il s’intéresse particulièrement aux jumelages de
communes, base d’une fraternité humaine ; on lui doit aussi le passage
par Verviers des courses cyclistes telles le Giro d’Italia et le Tour de
France.
- Il préside "Floréal", en Crapaurue, local qui remplaça la Maison du
Peuple (t. I, p. 130) et siège au conseil d’administration de la presse
socialiste : « Peuple », « Monde du Travail », etc.
Enfin, les fusions de commune (1977) en feront le premier bourgmestre du
nouveau Verviers.
Hélas, miné par un mal supporté courageusement, il décéda le 1er
février 1978 laissant des regrets chez tous ses administrés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire