Diktus ( passerelle au pont Parotte )


Les Ponts



rivière


    - Pour comprendre notre cité, il faut établir une distinction entre les endroits où il n’y avait plus de cours d’eau et ceux où réellement un pont franchit la rivière. Les premiers résultent de la canalisation ou le comblement qui ne laisse plus apparaitre de cours d’eau. Les seconds se limitent à la Vesdre, dans son cours à travers la ville, venant de Dolhain vers Pepinster.
    - La plupart de nos ponts ne sont pas revêtus de plaques indicatrices ni de mention, si fréquente ailleurs, donnant le nom de la rivière : «la Vesdre». Ils n’ont donc pas de noms, ou portent la dénomination de la rue qui les franchit ; cela est le cas le plus fréquent. 

                                                                                                               Enumérons nos ponts d’Est en Ouest :



Passerelle Diktus, pont Parotte:

      - Exclusivement destinée aux piétons, elle franchissait la Vesdre entre la rue David et la jonction de la rue Cerexhe et de la rue Saucy. Les récentes démolitions dans ce quartier, sur les deux rives de la Vesdre avaient complètement dégagé ce pont.
 
     - Par le passé, en partant de la rue David , on s'engouffrait sous la voute d'un immeuble , arvâ, pour gagner la passerelle.Son nom est dû à la fabrique Dicktus qui était établie, ru Davis au 19°siècle.

     - Revenons à notre pont Diktus qui bien qu’étant une passerelle s’est toujours appelée pont : peut-être est-ce parce qu’elle justifiait un arrêt du tram 1, à une époque où la rue David n’était pratiquement qu’usines textiles et que la rue Jules Cerexhe, comportant les arrières bâtiments de ces mêmes usines était, pour le reste, à part quelques maisons d’habitation très anciennes, constituées de magasins alimentant  toute cette industrie, notamment Matelgro, matériel électrique pour les usines, situé place Saucy.

                                                       plan 2012---1850



                Photo prise de la passerelle Diktus en direction de l’église Saint Antoine











      - Il ne reste actuellement pratiquement plus rien de ce qui est visible sur ce cliché. A droite, nous avons l’arrière d’une des usines de la rue David (en temps-là), il s’agit de la fabrique Diktus, qui a donné son nom au « pont » qui était réservé aux piétons, nombreux à l’époque et à gauche des bâtiments de la place Saucy (disparue depuis) et de la rue du même nom, dont quelques maisons anciennes subsistent encore.
    - Dans le passé la firme Matelgro, bien connue, était établie place Saucy, bien située pour alimenter en matériel électrique les usines nombreuses à cet endroit. Aussi connu des spécialistes en radio, rue Saucy, s'était établi un marchand de matériel radio, qui vendait toutes les pièces détachées, dont, notamment, les radio-amateurs  étaient très friands et les bricoleurs, pouvaient aussi trouver là des accessoires à utiliser pour toutes sortes de montages. 
    - Ce genre de magasins de petites pièces, souvent sans grande valeur, semble avoir disparu. Pendant tout un temps les amateurs ont pu se fournir chez Tandy, rue du Collège, mais ce commerce qui était très bien fourni en « petit matériel introuvable » a aussi disparu  
Peut-être le bâtiment situé en plein centre des deux photos pourrait-il être un survivant de ’75 ? C’est possible.

 Plan de 1674, où nous remarquons l'emplacement du ruisseau de Dison, grossi des sources de pisseroule,passant près des Foxhalles, pour se jeter dans la vesdre au Pont Diktus devenu Parotte





                                                              Pont Parotte


                                                      Square André Damseaux



      - Dans le cadre de l’aménagement des bords de la Vesdre et de la pénétration dans la ville, le pont Diktus s’avérait insuffisant à la circulation; la Vesdre sera donc franchie désormais par un pont d’une largeur de 21 mètres, permettant une circulation de quatre bandes, entre la rue David élargie et le quartier St-Antoine, Cerexhe, Saucy, en pleine transformation.
     - Ouvert à la circulation le 4 mars 1982, il fut inauguré solennellement le 22 juin 1982 : il avait reçu en date du 28 janvier 1980, de la part du conseil communal de Verviers, l’appellation de « Pont Parotte », en souvenir du bourgmestre de ce nom dont le souvenir fut évoqué au cours de la cérémonie d’inauguration, en présence de la veuve et du fils du défunt, du ministre des Travaux Publics, M. Olivier, et de nombreuses autorités.
    - Au pied du pont, sur une des berges, une plaque commémorative rappelle par une brève inscription, le rôle efficace du maïeur dans l’aménagement de la pénétration dans la cité, ce que détailla davantage le ministre, au cours de la réception qui suivit à l’hôtel de Ville.



Une biographie du titulaire de ce pont s’impose.
      - Né à Verviers le 16 juillet 1922, il y mourut trop tôt, en pleine activité, le 1er février 1978.
Embrassant d’abord une carrière modeste d’agent au service des eaux de la Ville de Verviers, il lui déplaît de stagner dans cet emploi et visant plus haut, il fréquente avec opiniâtreté et succès les cours de l’Institut Vandervelde (École ouvrière supérieure) à Bruxelles, d’où il sort muni du diplôme d’assistant social.
Attiré par la vie politique, il siégera au Conseil communal de Verviers depuis sa première élection le 17 janvier 1959, et ses trois réélections en 1965, 1971 et 1977.
Échevin de l’Etat-Civil et des œuvres sociales, puis de la Famille et de la Jeunesse, et premier Échevin, il accède bientôt au mayorat. .
      - Entretemps, il avait succédé à Martin Boutet, de Theux, comme secrétaire fédéral de l’Union socialiste et comme Sénateur à Pierre Miessen, s’intéressant particulièrement à la haute Assemblée, aux problèmes du logement.
      - Sur le plan communal, il s’intéresse particulièrement aux jumelages de communes, base d’une fraternité humaine  ; on lui doit aussi le passage par Verviers des courses cyclistes telles le Giro d’Italia et le Tour de France.
       - Il préside "Floréal", en Crapaurue, local qui remplaça la Maison du Peuple (t. I, p. 130) et siège au conseil d’administration de la presse socialiste : « Peuple », « Monde du Travail », etc.
Enfin, les fusions de commune (1977) en feront le premier bourgmestre du nouveau Verviers.   

Hélas, miné par un mal supporté courageusement, il décéda le 1er février 1978 laissant des regrets chez tous ses administrés. 








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